L'industrie de la mode a un impact désastreux sur l'environnement. En fait, elle est le deuxième plus grand pollueur au monde, juste après l'industrie pétrolière. Et les dommages environnementaux augmentent à mesure que l'industrie se développe.
Cependant, il existe des solutions et des alternatives pour atténuer ces problèmes. La première étape consiste à sensibiliser les gens et à leur donner la volonté de changer.
La mode et la pollution de l'eau
Dans la plupart des pays où sont produits les vêtements, les eaux usées toxiques non traitées des usines textiles sont déversées directement dans les rivières. Ainsi la mode menace vraiment l'environnement.
Les eaux usées contiennent des substances toxiques telles que le plomb, le mercure et l'arsenic, entre autres. Ces substances sont extrêmement dangereuses pour la vie aquatique et la santé des millions de personnes qui vivent sur les rives de ces rivières. La contamination atteint également la mer et finit par se répandre dans le monde entier.
Une autre source majeure de contamination de l'eau est l'utilisation d'engrais pour la production de coton, qui pollue fortement les eaux de ruissellement et d'évaporation. Il est donc indispensable de mettre en oeuvre une politique environnementale adaptée.
La mode et la CONSOMMATION d'eau
L'industrie de la mode est un grand consommateur d'eau.
D'énormes quantités d'eau douce sont utilisées pour les processus de teinture et de finition de tous nos vêtements. À titre de référence, il faut parfois jusqu'à 200 tonnes d'eau douce par tonne de tissu teint.
Le coton a également besoin de BEAUCOUP d'eau pour pousser (et chauffer), mais il est généralement cultivé dans des régions chaudes et sèches. Jusqu'à 20 000 litres d'eau sont nécessaires pour produire un seul kilo de coton. Cela génère une pression énorme sur cette précieuse ressource, déjà rare, et a des conséquences écologiques dramatiques comme la désertification de la mer d'Aral, où la production de coton a entièrement drainé l'eau (voir photos ci-dessus).
Mode & MICROFIBRES DANS NOS OCÉANS
Chaque fois que nous lavons un vêtement synthétique (polyester, nylon, etc.), environ 1 900 microfibres individuelles sont libérées dans l'eau et se retrouvent dans nos océans. Les scientifiques ont découvert que de petits organismes aquatiques ingèrent ces microfibres. Celles-ci sont ensuite mangées par de petits poissons qui sont ensuite mangés par de plus gros poissons, introduisant ainsi le plastique dans notre chaîne alimentaire.
MODE ET DESTRUCTION DE LA FORÊT TROPICALE
Chaque année, des milliers d'hectares de forêts anciennes et menacées sont abattus et remplacés par des plantations d'arbres utilisés pour fabriquer des tissus à base de bois comme la rayonne, la viscose et le modal.
Cette disparition des forêts menace l'écosystème et les communautés indigènes, comme en Indonésie où une déforestation à grande échelle des forêts tropicales a eu lieu au cours de la dernière décennie.
