En 2010, 152 entreprises et syndicats professionnels français étaient enregistrés à Bruxelles, soit 60% de plus qu'en 2009. C'est ce qui ressort de la deuxième édition du baromètre sur la présence française à Bruxelles établie par le cabinet Anthenor Public Affairs à partir du registre des représentants d'intérêts auprès de la Commission européenne. Moins d'une centaine (96 exactement) recourent aux services de cabinets de lobbying.
Parmi eux, seuls quatre sont français : Anthenor Public Affairs, Fair Value Corporate & Publics Affairs, Lysios Public Affairs et Welcomeurope. L'étude pointe par ailleurs un tassement, voire une diminution, des budgets de lobbying du fait de la crise. La moitié des acteurs présents consacrent moins de 50 000 euros à leur lobbying européen.
Lors du précédent rapport consacré aux activités de lobbying des entreprises françaises à Bruxelles , la Chambre de Commerce et d'Industrie de Paris avait conclu à un " bilan peu réjouissant " : le retard des pratiques françaises, notamment par rapport aux pratiques britanniques était flagrant. Quelques années plus tard le retard semble largement rattrapé et à en croire les hommes politiques français, on pourrait faire face à un problème naissant de délocalisations massives