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Quand le jeu ne rigole plus : Zynga entre en bourse

Publié le mercredi 21 décembre 2011, par charlotte-louys



Tribune libre de Valérie Tinébra, co-fondatrice de Waappy

Le « social gaming » : définition d’un phénomène

Le terme « social gaming » désigne un jeu dont le modèle est simple et peut être compris rapidement. Les parties sont courtes et fréquentes, ainsi l’utilisateur accède à des niveaux différents et suit une progression dans le jeu. Les social games s’appuient, le plus souvent, sur un réseau social et pour commencer la partie il suffit à l’utilisateur d’accepter l’application qui accède ainsi à ses données personnelles.

Le marché des « Social Gaming » était encore inexistant il y a trois ans à peine (estimation de 70 000 $ de revenus en 2008) mais leur sucés a été aussi fulgurant et impressionnant que celui de Facebook. D’ailleurs le développement de ce dernier à été central pour les social games : c’est la plateforme principale des jeux. Sans Facebook, pas de succès puisque les jeux ont su tirer profit de la viralité de l’interface de Facebook : les amis des joueurs découvrent les jeux et jouent à leur tour… En quelques mois un jeu fait le tour de la planète et attire des milliers d’utilisateurs.

Le modèle fonctionne, en atteste l’exceptionnelle réussite de la société Zynga qui est née en 2007 et qui produit depuis des jeux simples. Après quatre années d’exercice, cette société est devenue incontournable dans le monde du jeu et son nom fait peur aux plus grands éditeurs de jeux vidéos traditionnels…

Le « social gamer » c’est vous, c’est nous, c’est monsieur tout le monde

La force du social gaming c’est avant tout cela : alors que les jeux vidéo s’adressent à une population de « joueurs » -certes qui s’élargit mais qui est cependant limitée- les social games, eux, s’adressent à tous et sont faciles d’accès.

Selon une étude TNS de 2010 le social gamer a 26 ans en moyenne en France (contre 29 ans aux US). 10% des social gamers français voient les réseaux sociaux comme première plateforme de jeu et ne passent plus par les consoles.

Les social gamers étaient plus de 3 000 000 en France en 2010 et aucune diminution du nombre d’utilisateurs n’a été ressentie récemment bien au contraire : ce chiffre croit sans cesse dans l’hexagone.

En règle générale, les revenus d’un social game sont générés par seulement 5% des utilisateurs. Mais si le jeu est très viral et populaire ces 5% de milliers, voir millions, d’utilisateurs deviennent une source de revenus importante.

Le social gaming est déjà en France

Comme beaucoup d’observateurs l’ont annoncé, le marché du social gaming est en phase de devenir le plus gros marché du web en France étant donné que les social games sont très tendances.

Quelques pure players concurrencent aussi les grands noms du social gaming. Parmi elles, quelques sociétés se concentrent uniquement sur les social games et sont devenues expertes du secteur. C’est le cas de Waappy, start-up en pleine expansion qui produit des jeux sur les réseaux sociaux et bientôt sur smartphones.

Le mobile est aussi l’avenir du social game : aujourd’hui environ 75 % des téléchargements faits avec un mobile sont des jeux. Les utilisateurs voient leur téléphone comme outil de jeux et se détendent dans les transports en commun, dans une salle d’attente ou pendant des réunions peu animées.

Les perspectives d’un secteur qui veut rester au top

Les social games cherchent aujourd’hui à se diversifier et utiliser tout le potentiel de leur influence. Pour cela, les éditeurs ont bien compris que leur intérêt était de se tourner vers les marques.

L’enjeu, pour une marque, est de collecter les données précises dont disposent les social games. L’objectif final est évidemment de faire de l’utilisateur un consommateur. Avec le social gaming, les marques mettent au point une stratégie s’appuyant sur des canaux de communication différents de ceux utilisés habituellement et récupèrent des données clés. Etant donné la viralité qui existe dans le secteur du social gaming, les annonceurs ne se trompent pas en utilisant ce vecteur !

Cette technique de communication apporte un autre intérêt très important : Le ROI (Retour sur investissement) est facilement mesurable étant donné les outils d’analyses maintenant disponibles sur les réseaux sociaux.

Le social gaming vecteur d’entraide

Lors de la série de catastrophes engendrées par le séisme au Japon, les acteurs du jeu traditionnel et du social gaming s’étaient mobiliser pour récolter des fonds afin d’aider les victimes.

Ca a donné des idées puisque certains éditeurs proposent maintenant des projets afin que les utilisateurs puissent financer des ONG et cela sans forcément dépenser de l’argent. Le joueur peut participer en offrant des points au projet de son choix qui sera alors financé par les annonceurs partenaires.

Parce que le social gaming peut aussi être humain !


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