Palpitations et Chuchotements, la nouvelle exposition de fin d'année au 6, Mandel Paris est l'occasion pour les deux galeristes Stéphane Jacob et Gilles Naudin de réunir et faire dialoguer les œuvres de deux artistes dont ils admirent chacun le travail. Se connaissant, ils n'avaient encore cependant jamais présenté ensemble une exposition. C'est donc l'opportunité de confronter deux univers, deux personnalités, à travers les peintures de Abie Loy Kemarre et les sculptures de Pierre Ribà.
ABIE LOY KEMARRE
Abie Loy Kemarre est née en 1972 au cœur du désert australien, à 275 kilomètres au nord-est d’Alice Springs.
Les œuvres d’Abie Loy Kemarre, hypnotiques et vibratoires, s’articulent autour de quatre thématiques récurrentes : la Bush Leave (sa plante totémique), la Bush Hen (son animal totémique), les Awelye (les peintures corporelles de son clan) et les Sandhills (les dunes qui scandent son territoire).
Entre vision aérienne du paysage et plongée spectaculaire au cœur de la végétation, la peinture d’Abie Loy Kemarre est en mouvement perpétuel. Il s’en dégage une énergie vitale alternant entre le magnétisme hypnotique et vibratoire de ses feuilles du bush (Bush Leaves) et la vision sereine et cadastrale du territoire de la poule sauvage (Bush Hen).
PIERRE RIBA
Pierre Ribà est né en Ardèche en 1934. Il expose depuis 1958.
Pierre Ribà ce “ramasseur de carton” réalise quant à lui des sculptures - posées au sol ou fixées au mur - à partir de nombreux dessins préparatoires qui sont un moyen pour lui de trier les idées et de les développer.
Chaque œuvre ayant son dessin, Ribà découpe le carton cannelé à l’aide de cutters, il l’assemble, le colle, projette de la résine pour le durcir, la matière fragile se solidifie alors dans une poésie qui émerveille, un silence au-delà du temps présent.
Pour les œuvres à patine noire, Ribà projette un mélange de graphite en poudre, pour les sculptures laissées à l’état brut de la cire d’abeille. Pour la patine blanche enfin, il utilise un mélange de blanc de titane et de cire liquide.
Il donne ainsi par le filtre de la création une nouvelle vie à un matériau quelconque, mis au rebut et ainsi détourné de cet abandon premier.